quartier ancien

Un peu d’histoire …

Le quartier a une histoire, cette rubrique issue du p’tit mot d’Alphonse en retraces quelques aspects.

Connaissez-vous l’origine de notre quartier ?

Un article du P’tit Mot d’Alphonse 53

(Juin 2014)

Avant que notre quartier ne prenne ses titres de noblesse et ne devienne ALPHONSE GUERIN, existait avant le 19eme siècle, une ferme dénommée “Les Bas Chemins”. En 1809, le propriétaire Monsieur AUDICQ de Servon sur Vilaine décide de vendre ses terres à Antoine SAUNIER DU PETIT BOIS demeurant à RENNES rue de Paris pour la somme de 9000 livres. Le 17 mars 1832, changement de propriétaire, la ferme passe dans les mains de Charles MAGON DE LA VILLE HUCHET écuyer, et de son épouse Aimée Félicité De La BALUE, pour une superficie globale d’environ 10 hectares répartie en 11 lots.

Au décès de ceux-ci en 1866, les enfants (Ernest, Pauline, Caroline et Léontine) mettent en vente leur héritage en privilégiant une parcellisation importante. Quatre personnes vont se porter acquéreurs, messieurs LOLLIVIER, DENIS, DUBOSQ (promoteur ! eh oui déjà à l’époque…) et BOURSIER.

En 1881, monsieur DENIS vend le lot 1406 à un architecte monsieur GELLY déjà propriétaire du château de Maurepas qui, au fil des ans et pressentant l’essor de la ville, va acquérir d’autres lots. Il ouvrira un chemin qui portera son nom jusqu’en 1923, pour devenir plus tard la rue Henri Delaborde. Les premières constructions vont voir le jour en 1886 et notre quartier va naître. Dans un testament olographe en date du 12 janvier 1912, monsieur GELLY va léguer une partie de ses terres sous certaines conditions : entretiens et réparations des voies, aucune usine ou industrie réputée incommode, ne pas tenir un bal, de louer ou de vendre les terrains à des personnes menant mauvaise vie tenant ou ayant tenu maison de tolérance ( !!!) tout un programme !

C’est donc à Charles MAGON DE LA VILLE HUCHET que nous devons notre origine (je parle du quartier bien sûr..). Ecuyer peut-être, mais issu d’une famille noble dont le père Nicolas François fût arrêté le 2 messidor an II (20 juin 1794) et exécuté le 1er thermidor (20 juillet 1794) à la barrière du Trône (place de la nation à Paris) avec plusieurs membres de sa famille. Il est inhumé au cimetière de Picpus.

Il avait été l’un des héros du combat de St CAST le 11 septembre 1758. Malgré les immeubles qui fleurissent dans notre quartier, rêvez que vous habitez peut-être Les Bas Chemins, le Champ du Sable, le champ St Georges, le Champ de la Paroisse, le Champ du Canal, le Champ de l’Air ou le terroir de Baud, jolis noms des anciennes parcelles…

Commandant Bougouin Qui êtes-vous ? »

Du vélodrome et le stade « Commandant Bougouin »

Né le 29 juin 1883 à Blain (44) il sut mener tout au long de sa vie deux fronts différents. Tout d’abord il s’engagea dans une carrière de pompier qui le conduisit à avoir la responsabilité, comme Commandant de la compagnie de Rennes.

Mais c’est surtout son engagement militant auprès de la jeunesse qui retient l’attention.

Son dynamisme était notoire sur le plan sportif. Il a 30 ans quand le maire de Rennes, Jean Janvier, le nomme, en 1913, professeur de gymnastique des Ecoles municipales et responsable des oeuvres postscolaires de la ville. A cette époque il a déjà exercé des responsabilités sportives en tant que fondateur et dirigeant de l’Union sportive Fougeraise de 1906 à 1913.

L’année de son arrivée à rennes coïncide avec l’inauguration officielle du Cercle Paul Bert dans les locaux de la rue de Paris. Depuis 1910 Après sa mort, lors de chaque fête de la jeunesse au stade vélodrome qui porte son nom depuis 1957, une minute de silence sera respectée à sa mémoire.

L’engagement de E. Bourgouin au CPB est profondément militant. Dès 1920, il demande à ne plus être payé en tant que moniteur de gymnastique. Avec Bizette il est l’une des figures les plus marquantes du Cercle.

Physique austère, caractère entier, il dirige l’éducation physique au Cercle d’une poigne d’acier.

A partir de 1925, date de la première fête de la jeunesse à Rennes, il a la haute main sur toute la partie technique de la fête. Personnage reconnu, il est choisi, en 1930, comme membre du comité de direction de l’Institut Régional d’éducation physique de l’université de Rennes. Cet institut enseigne aux médecins, aux étudiants, aux membres de l’enseignement ainsi qu’aux candidats au Certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique.

La section d’Ille et Vilaine du syndicat national des instituteurs recommande son livre « Mes livres d’éducation physique ». Il appartient au comité directeur de la commission technique de la fédération féminine de gymnastique. Il est membre du jury de tournois internationaux de gymnastique féminine. Chevalier de la légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, titulaire de la Croix de Guerre, il représente à la fois, la culture militaire, la gymnastique et la fête de la jeunesse. Il dirige celle-ci pendant trois décennies. En 1929, l’inspecteur d’Académie, appuyant sa candidature à la médaille d’or de l’éducation physique le décrit ainsi « Mr Bougouin est un professeur de tout premier ordre, un apôtre de l’éducation physique.

Chargé de l’enseignement des écoles primaires de la ville de Rennes, il est le véritable animateur de la gymnastique du d é p a r t e m e n t . Grâce à son savoir faire le CPB peut produire, chaque année, de très belles manifestations dont la principale est la fête de la jeunesse. » Le Commandant Bougouin qui a tout au long de sa vie entretenu une réelle réputation de « Père Bougouin » auprès des rennais est décédé le 12 novembre 1954.

Au cabinet vert, on se baigne dans la Vilaine

On désigne sous ce nom l’emplacement au bord de la Vilaine situé derrière le stade Commandant Bougoin.
Un Article paru dans le p’tit mot d’Alphonse numéro 7 (Novembre 1995)

On désigne sous ce nom l’emplacement au bord de la Vilaine situé derrière le stade Commandant Bougoin.

Cet emplacement alongtemps servi de baignade publique pour la Ville de Rennes en même temps que le gué de Baud près de l’écluse de l’hôpital psychiatrique et les bords du canal d’Ille et Rance.

Sait-on queces baignades étaient sérieusement réglementées ?

Nos archives municipales révèlent un arrêté signé par Mr de la Marre, Maire de Rennes, le 29 mai 1818, modifiant déjà un arrêté du 30 mai 1812 et rappelant que les bains publics devaient fixer l’attention de la police sous le double rapport de la sûreté et des bonnes moeurs. lis bénéficiaient de la présence de maître-nageurs expérimentés, salariés de la ville.

Les bains étaient ouverts du 1er Juin au 30 Septembre.

Le maître-nageur, facile à reconnaître grâce à un casque doté d’une plaque blanche assurait sa surveillance de 6heures à 10 heures le matin et de 4 heures à 9 heures l’après-midi. Le cabinet vert était destiné aux hommes qui savaient le mieux nager. Le gros souci de la municipalité était la décence : les baigneurs ne devaient pas insulter la pudeur des personnes du sexe » appelées sur les bords de l’eau pour le lavage et la promenade. Les commissaires, gardes de ville et gardes champêtres devaient faire des tournées : ils devaient saisir l’habit de tous ceux qu’ils trouvaient à se baigner en contravention avec le règlement. Il était interdit aux femmes de se baigner saufdans les lavoirs clos et couverts. Il leur était bien sûr interdit de se baigner chez les hommes.

A partir de 1899, la baignade était mise à la disposition des militaires les lundi, mardi, mercredi et vendredi de 1 à 5 heures.

A ce momentun drapeau était hissé. Il existait des cabines pour se changer, moyennant un coût de location de 0 F. 10.

Ce système a dû fonctionner jusqu’à la grande guerre Jusqu’à la construction de son hangar à bateaux au quai St-Cyr, les fêtes de la Société des Régates rennaises avaient lieu à cet endroit.

En 1921, la fréquentation des baignades était toujours réglementée du 1 juin au 30 septembre avec tout de même un assouplissement des réglements de police.

A l’époque, trois clubs pratiquaient lanatation : le cercle des Nageurs Rennais, l’A.S. des Cheminots et les Cadets de Bretagne. Outre la natation, proprement dite, le water-polo paraissait fort en vogue. Mais c’est en 1921 qu’on commença à parler sérieusement de la construction d’une piscine à Rennes et nos lecteurs se rappellent que les premiers projets la situaient sur l’emplacement de l’actuel stade municipal.l’eau devant être prise dans la Vilaine près de l’endroit où se situait la baignade du cabinet vert. En 1924 le Cercle des Nageurs Rennais aménagea un bassin de 25 mètres, »des plus réguliers », devant permettre de recevoir les plus grandes équipes françaises de natation et de water-polo.

Mais le 4 juillet 1926, la Ville procède à l’inauguration de la piscine située à l’angle des rues Gambetta et Victor Hugo. Celle-ci ne fut obtenue qu’après bien des luttes… Et pourtant ce n’était que la 17ème piscine construite en France quand l’Allemagne en comptait 600 et l’Angleterre 500 !

Texte de R.LEPARQUOIS


Nous avons retrouvé ce délicieux poème/ou chanson au Nouvelliste Breton du 1er aout 1891 que nous livrons à nos lecteurs :

Au cabinet vert, pour se baigner il faut :Un p’tit verre de Cognac pour ceux qui n’ont pas l’sacUn p’tit verre de Bordeaux pour ceux qui boivent trop d’eauUn p’tit verre de rhum pour celui qui fait hum !Un grand verre de Madère pour r’faire le caractèreUn p’tit verre de cassis pour les enfants saisisUn p’tit verre de Mêlé-cass pour ceux qui battent la brasseUn verre de grenadine pour r’faire la platineUn Vermouth à l’eau fraîche si la langue est trop sêcheUne grenadine au vin pour bien s’mettre en trainUn verre de Frontignac pour blaguer en passant

Un beau et brave pompier pour rev’nir se baigner

La prose de M. SOURDIN Acte I

Acte 1 : les activités dans le quartier dans les années 1930-50

Nous avons rencontré Germaine et Jean Sourdin qui peuvent être considérés à juste titre comme des anciens de notre quartier. Même si Jean Sourdin a vu le jour hors de notre îlot Alphonse Guérin – rue Saint-Hélier pour être précis – ses parents se sont installés rue Bara dès 1926 et il a toujours résidé dans la partie Est de notre quartier depuis cette date. Son épouse Germaine a été élève de l’Ecole Normale, Boulevard de la Duchesse et ils ont exercé leur carrière professionnelle dans les lycées rennais comme professeurs d’éducation physique. Maintenant retraités, ils coulent des jours paisibles dans leur maison située au 11, rue Alphonse Guérin qu’ils occupent depuis 1953. Leur histoire locale est ô combien intéressante et nous allons vous en faire partager quelques éléments dans les prochains numéros de ce journal : aujourd’hui, un éclairage sur les activités dans le quartier dans les années 1930 -50.

La famille Sourdin est installée depuis au moins trois générations rue Bara où le grand-père retraité de l’arsenal avait un petit atelier qui a été bombardé et détruit en 1944. C’est ainsi qu’ils ont bien connu la famille Hélias.

Tout le monde connait Pierre- Jakez, grand écrivain auteur du Cheval d’Orgueil, on sait maintenant que son oncle fabriquait des sabots dans la cour située au n°12 de la rue Bara.

La proximité de la gare et des ateliers de la SNCF font que beaucoup de résidents avaient une activité plus ou moins liée avec le chemin de fer.

C’est ainsi qu’à l’emplacement actuel de la résidence Edilys, était installée l’entreprise de transport Métraille qui à son origine et jusque vers 1960 effectuait les livraisons avec tombereaux et chevaux en tant que correspondant routier de la SNCF.

Son développement et sa restructuration ont imposé son déménagement à la périphérie de Rennes. A proximité, se trouvaient les entrepots de l’Economique, entreprise importante qui fournissait le ravitaillement de la ville (pâtes, boîtes de conserves, boissons, …).

De nombreux employés ont été tués lors de son bombardement en mars 1943. Les anciens bureaux de la direction de cet établissement sont aujourd’hui occupés par l’E.S.U.P. rue Monseigneur Duchesne. Les nouvelles structures de cette entreprise sont maintenant installées dans la zone industrielle Sud-Est (voir les n° 23 – 24 – 25 du P’tit mot d’Alphonse). Dans cette zone, se situait également l’Economat SNCF grand groupement d’achat réservé aux cheminots  : initialement boulevard Solférino et transféré à cet endroit après la guerre. Les locaux sont aujourd’hui occupés par les services administratifs et techniques de la SNCF.

Le boulevard Laënnec a été aussi pendant près de 80 ans le siège de la Compagnie des Transports Urbains Rennais à l’emplacement de l’actuel immeuble des Bonnets Rouges (voir le n°11 du P’tit mot d’Alphonse) avant de devenir la STAR et de s’installer plaine de Baud. Avant de s’installer à son emplacement actuel vers 1959, les cycles Bonamy occupaient l’angle du boulevard Laennec et de la rue Dupont-des-Loges  ; pour le plus grand bonheur des écoliers de l’école Laënnec (aujourd’hui démolie), l’ancien coureur Jean Bonamy suivait avec attention le déroulement des étapes du Tour de France et affichait dès l’arrivée les résultats à sa vitrine sur un tableau. Sur ce boulevard Laënnec, existaient beaucoup de petits commerces : bar, épicerie, la boucherie Josse, la boucherie-charcuterie Hamel, tricoteuse, boulangerie, droguerie devenue aujourd’hui laverie, superette maintenant « Vival ».

L’avenue Sergent Maginot était également très commerçante avec l’épicerie de la famille Bautamy, la boulangerie de la famille Berder et le garage Defrance aujourd’hui situé dans la Z.I. Sud- Est. Cette avenue a connu un profond bouleversement avec le détournement de la Vilaine : autrefois, celle-ci était canalisée à cet endroit et permettait la navigation de chalands chargés de sable et de charbon ; durant la guerre, on se baignait du coté de la Chapelle Boby.

La rue Alphonse Guérin était elle-même bien pourvue en commerces et artisanat : devaient être installés un réparateur de montres au n°3, un petit garagiste au fond de la ruelle au niveau des n° 4-6, l’épicerie Bébin au n°19, l’atelier de menuiserie Le Bolloch au n°21, un réparateur de cycles au n°23. Face à l’impasse du Maquis St-Marcel, était le maraîcher Garel et à l’emplacement actuel de l’APASE, on trouvait l’entreprise Bourdin, fabrique de parpaings qui existait déjà en 1931.

Poursuivant notre chemin, au carrefour Robidou, était installée la pompe où allaient s’alimenter en eau potable les nombreuses habitants du quartier non encore desservis par le réseau.

Au-delà, l’épicerie Truttin, le cordonnier Marcel, la poissonnerie Lemonnier, la mercerie Rolland, la boucherie Mousset, le café Cavalier, l’épicerie de Madame Alouette et tout au bout le bureau de tabac à coté du boucher Marcel permettaient aux riverains de s’approvisonner sans trop de déplacements.

Il faut également mentionner dans la rue Nadault-de-Buffon l’entreprise d’horticulture Prual-Berder à l’emplacement du square Guérin et surtout l’entreprise de bois Poirier- Radou tout près de la chapelle actuelle.

La prose de Mr SOURDIN Acte II

Acte 2 – Les activités sportives du vélodrome

Après avoir développé les activités dans le quartier durant les années 1930-50 lors d’une première rencontre, Germaine Sourdin a bien voulu nous accorder un entretien pour préciser les premiers tableaux de la vie de notre quartier dressés par son mari Jean et elle-même. Nous traiterons donc aujourd’hui des activités sportives et du vélodrome.

Monsieur Sourdin se souvient particulièrement de sa Fête de la Jeunesse des années 30 sous la responsabilité du Commandant Bougouin.

Les enfants défilaient vers le vélodrome en chantant la Marche Fédérale Laïque (voir texte ci-joint).

En tant que professeur d’Education Physique et Sportive au lycée Jean Macé, Madame Sourdin a connu la Fête de la Jeunesse sous la responsabilité de Félix Masson. Celle-ci était organisée sous l’égide du Cercle Paul Bert. Non seulement les écoles primaires mais aussi les collèges, les lycées (les classes de seconde) et les Ecoles Normales de Garçons et de Filles : l’ensemble de l’enseignement public participait à cette manifestation qui s’est tenue pendant très longtemps le jeudi de l’Ascension.

Les participants étaient rassemblés sur la place de la Mairie, tout habillés de blanc, pour démarrer un défilé en bon ordre, chaque groupe derrière le fanion de son établissement avançant au pas de l’Harmonie Municipale ou des différentes fanfares des alentours. Le spectacle était parfaitement organisé : pendant que des écoles se produisaient sur le terrain, les autres patientaient, assis bien alignés sur la piste cyclable.

Il est même arrivé que cette manifestation soit mise à profit pour un lacher de pigeons.

La clôture de la journée était attendue avec impatience par les enfants car, après ses rituels remerciements, l’Inspecteur d’Académie offrait le vendredi comme journée de repos compensatoire. Par la suite, peut-être faut-il déplorer que cette journée soit devenue tout d’abord une simple soirée pour finalement ne plus exister aujourd’hui.

Cette fête passée, le vélodrome pouvait s’apprêter alors à accueillir des réunions cyclistes.

C’est ainsi qu’il eut l’honneur de recevoir à plusieurs reprises l’arrivée d’une étape du Tour de France : les coureurs déboulaient du boulevard de Strasbourg pour s’engouffrer dans la rue Alphonse Guérin ; ceux-ci étaient précédés d’une importante caravane distribuant généreusement chapeaux, visières, prospectus et autres articles publicitaires. Il va sans dire que le quartier était complètement bouclé sans que cela ne pose de problème majeur, la circulation y étant beaucoup moindre qu’aujourd’hui. Ce Tour national terminé, le public rennais pouvait de nouveau encourager les champions lors des différents critériums d’apèrs- Tour. Et la population était nombreuse à venir les appaudir au même titre que les meilleurs coureurs régionaux comme Boissel ou Jean Bonnamy qui s’y produisaient plus régulièrement (voir le P’tit mot d’Alphonse n°3 d’Octobre 1994 contenant des articles sur le vélodrome et sur la Fête de la Jeunesse).

C’est ainsi que le vélodrome fut le théâtre de nombreuses fêtes, comme le feu d’artifice du 14 Juillet jusqu’à une période relativement récente.


Marche Fédérale Laïque

1

Républicains, phalanges pacifiques
Nous poursuivons un destin radieux
Alimentant dans nos âmes stoïques
Le feu sacré cher à nos grands aïeux
Pour conserver les vertus de la race
Et réagir contre l’adversité
Comme Danton, nous cultivons l’audace
Dans les sillons d’une âpre volonté.

2

Discipliner l’effort qui régénère
Et s’inspirer des lois de la raison
Avec ardeur tremper le caractère
C’est élargir un plus bel horizon
Pour le travail, le savoir, l’énergie
Nous exaltons de sublimes devoirs
Berçant les coeurs d’une douce harmonie
Et notre esprit de généreux espoirs.

3

Pour la grandeur de notre république
Nous espérons voir fleurir en beauté
Ce grand bienfait : la culture civique
Fier idéal, la haute moralité.
Si nous voulons que du pays l’histoire
Brille à nouveau d’un éclat lumineux
Faisons germer sur tout le territoire
Des cerveaux sains et des corps
vigoureux.

Refrain

Pour la France démocratique
Pour le progrès de la liberté
Honorons(1), Défendons(2), Saluons (3)
l’Ecole laïque
D’où resplendit toute clarté
Abritons sous son auréole
Droit, justice et fraternité
Pour ennoblir d’un pur symbole
Notre foi dans l’humanité.