Au départ une idée d’un adhérent, Sébastien Guandalini, qui, devant une parcelle en friche entre deux immeubles, eût l’idée de la mettre en valeur.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Mise en place du projet avec la complicité de l’association de quartier, puis rapidement, un contact est pris avec la municipalité.
Séduite par le projet, elle apporte un soutien logistique et le prêt temporaire du terrain, rue Nadault de Buffon, « pour voir ». C’était en 2011.
Déjà, le groupe de jardiniers se retrouvait et ébauchait les premiers projets, les premières options.
Le jardin et le projet s’ouvraient à toute personne souhaitant y apporter une contribution et souhaitant y trouver une source d’épanouissement.
La philosophie du projet de ce jardin partagé à Rennes
La philosophie du projet était, en toute modestie, de permettre à chacun d’incarner les changements que nous aimerions voir dans le monde qui nous entourait. Le partage apparaissait donc comme un geste simple, évident et convivial pour accompagner la société dans son parcours incertain.
Prendre collectivement en charge la vie d’un jardin vivrier de quartier était aussi un symbole fort d’un retour à une forme d’autonomie et de savoir faire.
Quelques années plus tard, ce rapport à la terre et à la nature, ces valeurs de partage, d’échange et de rencontre sont toujours au centre de la vie du jardin partagé.
Au fil des années, le projet a pris différents chemins et permis aux jardiniers d’expérimenter, que ce soit au niveau des cultures ou de son organisation, avec plus ou moins de succès selon les années. Des poules sont arrivées, participant là encore au maintien du lien avec le vivant.
L’essentiel a ainsi toujours été préservé : la convivialité et l’envie de préserver un espace de biodiversité et de nature au sein du quartier.
Les jardiniers, qu’ils soient de passage ou investis depuis les premiers jours, ont su faire perdurer cet état d’esprit et nul doute que cela continuera dans les années à venir.
A l’heure où le doute n’est plus permis quant à notre besoin de nature, peut-être plus en ville qu’ailleurs, à l’heure où l’on ne peut plus ignorer la nécessité de la préserver, le jardin bio partagé doit rester un espace à protéger au cœur du quartier, un lieu d’échange où les différentes générations peuvent se rencontrer, où chacun est le bienvenu, que ce soit pour gratter la terre, apporter ses connaissances, apprendre…ou boire un café. Et récolter quelques fruits et légumes de temps en temps.
